Mise à jour du 31 octobre: L'affaire DSK-Diallo est loin d'être
classée. Après avoir inspiré les auteurs de la série américaine
New-York: Unité spéciale, le feuilleton devrait se poursuivre dans le
cinéma X sous le titre DXK, et si ça c'était passé comme ça?
D'un côté, une pauvre femme de chambre noire et musulmane. De l'autre
un «maître du monde» blanc, puissant directeur général du Fond
monétaire international.
Quand éclate l'affaire DSK, une histoire que le scénariste le plus
tordu d'Hollywood n'aurait pas osé imaginer, beaucoup y ont vu une
allégorie dramatique des rapports Nord-Sud. Avec, évidemment, la dame
Nafissatou dans le rôle du Sud subissant encore les assauts du Nord,
Dominique Strauss-Kahn.
De ce fait, beaucoup d'Africains -contrairement à l'opinion publique
française- avaient applaudi les flics de New York pour leur
interpellation musclée et spectaculaire de DSK. La preuve qu'il n'y
avait pas forcément une justice à deux vitesses. Et patatras! Avec les
derniers développements de ce procès hors du commun qui voient la
crédibilité de Nafissatou Diallo fortement entachée, l'effet boomerang
risque d'être terrible.
A commencer chez ces nombreuses femmes de chambres qui travaillent
dans des hôtels new-yorkais, venues spontanément témoigner leur
solidarité à la présumée victime de viol, en couvrant l'ancien patron du
FMI de lazzis devant les caméras du monde entier.
Si Nafissatou Diallo a monté cette sordide histoire de toute pièce,
c'est d'abord à ses congénères, ces servantes des temps modernes, que
les puissants côtoient dans les hôtels de luxe sans vraiment les voir,
qu'elle aura causé beaucoup de torts.
Nafissatou a amené le gacce chez les siens
Mais les dégâts collatéraux ne risquent pas de se limiter à ça. Après
l'affaire DSK, ce qu'il est désormais convenu d'appeler «l'affaire
Nafissatou» risque de causer un énorme préjudice à la très discrète
communauté (...)
Lire la suite sur Slate.fr